Les débuts de la Compagnie minière :
En 1848, Jules Casteleyn, Amé Tilloy-Casteleyn et Désiré Scrive-Labbe fondent la Société de Recherches de Lens. Après plusieurs sondages ils finissent par trouver du charbon. Très rapidement ils constituent une société d'exploitation : la Société de Mines de Lens. En 1852, la Société des Mines fait l'acquisition du relais de poste situé rue Édouard Bollaert et y installe ses bureaux centraux.
En 1900 la Compagnie des Mines de Lens dépasse celle d'Anzin et devient la plus puissante de France en 1912. L'exploitation est marquée par le progrès technique. Le gisement du Pas-de-Calais est plus profond qu'ailleurs ce qui explique la multiplication des puits pour l'aérage, le développement du cuvelage en fonte...
Reconstruction des Grands Bureaux :
En 1907, un nouveau bâtiment est construit sur l'emplacement de l'ancien relais de poste. Mais la Première Guerre mondiale marque le visage de la ville entièrement détruite. Le 5 janvier 1915, les bureaux centraux sont incendiés par un obus tombé dans la salle des archives. La Compagnie acquiert des terrains (entre la rue de la Bassée et l'avenue du 4 septembre) pour implanter un nouveau bâtiment.
Les Grands Bureaux sont construits entre 1928 et 1930 à partir des plans de l'architecte Louis-Marie Cordonnier secondé par son fils, Louis Stanislas. L'idée est de reconstruire un bâtiment imposant qui suscite la confiance des investisseurs et le « respect » des ouvriers. La crise économique de 1929 empêcha l'inauguration des Grands Bureaux. Différents corps de métiers ont occupé ces lieux : directeur général, ingénieurs, infirmières, standardistes, comptables, etc.
Des bureaux administratifs à la Faculté :
Après le conflit, la nationalisation des anciennes compagnies minières s'effectue en deux temps. L'ordonnance du 13 décembre 1944 institue les Houillères nationales du Nord et du Pas-de-Calais, et la loi du 17 mai 1946 crée les Houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais. Le déclin de la production charbonnière entraîne la fermeture des puits. Le 21 décembre 1990, Oignies est le dernier site minier à fermer.
En 1992, l'Etat achète pour 1 franc symbolique les Grands Bureaux et les confie à l'Université d'Artois. La faculté des Sciences Jean Perrin occupe les lieux.